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Jocari (latin iocari s’amuser, iocus jeu)

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Horace, Satires, Livre I, 6, 110-130

Texte
110 hoc ego commodius quam tu, praeclare senator,
milibus atque aliis uiuo. quacumque libido est,
incedo solus, percontor quanti holus ac far,
fallacem circum uespertinumque pererro
saepe forum, adsisto diuinis, inde domum me

115 ad porri et ciceris refero laganique catinum;
cena ministratur pueris tribus et lapis albus
pocula cum cyatho duo sustinet, adstat echinus
uilis, cum patera guttus, Campana supellex.
deinde eo dormitum, non sollicitus, mihi quod cras

120 surgendum sit mane, obeundus Marsya, qui se
uoltum ferre negat Nouiorum posse minoris.
ad quartam iaceo; post hanc uagor aut ego lecto
aut scripto quod me tacitum iuuet unguor oliuo,
non quo fraudatis inmundus Natta lucernis.

125 ast ubi me fessum sol acrior ire lauatum
admonuit, fugio campum lusumque trigonem.
pransus non auide, quantum interpellet inani
uentre diem durare, domesticus otior. haec est
uita solutorum misera ambitione grauique;

130 his me consolor uicturum suauius ac si
quaestor auus pater atque meus patruusque fuisset.

Traduction
(6,110) En cela, et en mille autres choses, je vis plus commodément que toi, illustre sénateur! Je vais seul partout où j'ai le désir d'aller; je m'arrête, demandant combien les légumes ou le froment; je me promène le soir dans le Cirque plein de fripons ou dans le Forum, et j'écoute les devins. Je reviens de là chez moi,

(6,115) où je trouve un plat de poireaux, de pois chiches et de petits gâteaux. Trois esclaves servent le souper. J'ai deux coupes et un cyathus sur une pierre blanche, et, auprès, un hérisson commun, une burette avec sa patère, le tout en argile Campanienne. Ensuite je vais me coucher, fort peu en peine d'être obligé

(6,120) de me lever matin et d'aller trouver Marsya qui ne peut pas supporter la vue du plus jeune des Novius. Je reste couché jusqu'à la quatrième heure; puis, je vais me promener, ou je lis, ou j'écris, ou je songe en silence, ou je me fais frotter d'huile, mais non pas d'huile volée aux lampes, comme l'immonde Natta.

(6,125) Quand l'ardeur plus vive du soleil m'avertit de me remettre de ma fatigue au bain, je fuis le Champ de Mars et le jeu de balle. Je mange peu, autant qu'il le faut pour ne pas rester tout le jour l'estomac vide, et je me repose à la maison. Cette vie est celle des hommes exempts de l'ambition lourde et pleine de misères;

(6,130) je me console ainsi de tout, et je vis plus heureux que si mon aïeul et mon père et mon oncle eussent été quaesteurs.

Texte et traduction : http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/horace_satiresI/lecture/6.htm

Datation
Ie siècle avant J.-C.

Auteur
Horace, en latin Quintus Horatius Flaccus (Vénose dans le sud de l'Italie, 65 avant J.-C. - Rome, 8 avant J.-C.), poète latin.

Extrait de 
Horace, Sermones ou Saturae,Ch.-M. LECONTE de LISLE (1818-1894), traduction nouvelle, Paris, A. LEMERRE, 1911, I, 6 (110-130).

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