Cicéron, Du Destin, chap. 18

Texte

XVIII. (...) Quod enim dicantur adsensiones fieri causis antepositis, id quale sit, facile a se explicari putat. Nam quamquam adsensio non possit fieri nisi commota uiso, tamen, cum id uisum proximam causam habeat, non principalem, hanc habet rationem, ut Chrysippus uult, quam dudum diximus, non ut illa quidem fieri possit nulla ui extrinsecus excitata (necesse est enim adsensionem uiso commoueri), sed reuertitur ad cylindrum et ad turbinem suum, quae moueri incipere nisi pulsa non possunt. Id autem cum accidit, suapte natura, quod superest, et cylindrum uolui et uersari turbinem putat. 

Traduction

[18] XVIII. (42) (…)
Quant à la difficulté qui reste encore, lorsqu'on rattache le consentement à des causes précédentes, Chrysippe pense qu'il la résoudra facilement. Voici de quelle manière : «Quoiqu'il ne puisse y avoir de consentement sans une perception qui nous remue, cependant, dit-il, la perception n'est que la cause prochaine et non pas efficiente du consentement, qui se trouve alors dans une condition dont nous avons déjà parlé : il ne peut se produire sans l'excitation d'une cause étrangère, (car il n'y a point de consentement sans perception ; mais il se produit comme se meut un cylindre et un sabot/toupie. (C'est la comparaison familière de Chrysippe.) Il faut que l'on chasse le sabot pour qu'il tourne; mais une fois lancé, il continue à tourner de sa propre impulsion.»

Texte et traduction : http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_fato/lecture/5.htm

Datation
Ie siècle avant J.-C.

Auteur
Cicéron, en latin Marcus Tullius Cicero (Arpinum, 106 avant J.-C. - Gaète, 43 avant J.-C.), homme d'État romain, avocat et auteur latin.

Extrait de
Cicéron, De Fato, 18. (Traduction française : Charles APPUHN, Cicéron. De la divination - du destin - Académiques. Paris, Classiques Garnier, 1936)