Xénophon, Le Commandant de Cavalerie, chap. V (9-10)

Texte
[9] Τούτων δὲ γεγραμμένων μηχανᾶσθαι αὐτὸν χρὴ πρὸς τὸ παρὸν ἀεὶ ἀπατᾶν· ὄντως γὰρ οὐδὲν κερδαλεώτερον ἀπάτης ἐν πολέμῳ. [10] Ὁπότε γὰρ καὶ οἱ παῖδες, ὅταν παίζωσι ποσίνδα, δύνανται ἀπατᾶν προΐσκοντες ὥστε ὀλίγους τ᾽ ἔχοντες πολλοὺς δοκεῖν ἔχειν καὶ πολλοὺς προέχοντες ὀλίγους φαίνεσθαι ἔχειν, πῶς οὐκ ἄνδρες γε τῷ ἐξαπατᾶν προσέχοντες τὸν νοῦν δύναιντ᾽ ἂν τοιαῦτα μηχανᾶσθαι;

Traduction
"[9] Ces explications données, j’ajouterai qu’un commandant doit savoir ruser, pour donner immédiatement le change. Rien en guerre de si utile que la ruse. [10] Les enfants eux-mêmes, quand ils jouent à pair ou non (ndlr : traduction donnée par Becq de Fouquières : "combien ai-je"), parviennent à tromper en faisant croire qu’ils ont plus, quand ils ont moins, et moins, quand ils ont plus. Comment des hommes faits, avec de la réflexion, ne pourraient-ils pas inventer semblables ruses ?"

Texte et traduction : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/xenophon/commandant.htm#V   (traduction française de Eugène Talbot)

Datation
IVe siècle avant J.-C.

Auteur
Xénophon, en grec ancien Ξενοφῶν, (Erchia près d'Athènes vers 430 avant J.-C. -vers 355 avant J.-C. ), philosophe et chef militaire de la Grèce antique.

Extrait de
Ἱππαρχικός, V (9-10).