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Anthologie Palatine, VII, 427

Texte
427 Τοῦ αὐτοῦ ΑΝΤΙΠΑΤΡΟΥ
΄Α στάλα, φέρ΄ἵδω τίν΄ ἔχει νέκυν. ΄Αλλὰ δέδορκα γράμμα μὲν οὐδὲν που τμαθὲν ὔπερθε λίθου, ἐννέα δ΄ἀστραγάλους πεπτηότας 
ῶν πίσυρες μὲν πρᾶτοι ΄Αλεξάνδρου μαρτυρέουσι βόλον, οἱ δὲ τὸ τᾶς νεότατος ἐφήλικος ἄνθος, ἔφηβον, εῖς δ΄ ὅ γε μανύει Χῖος ἀφαυρότερον.
Ἠ ῤα τόδ΄ ἀγγέλλοντι  " Καἰ ὁ σκάπτροισι μεγαυχὴς χώ θάλλων ἤδα τέρμα τὸ μηδὲν ἔχει " ;
Ἠ τὸ μὲν οὔ, δοκέω δὲ ποτὶ σκοπὸν ἰθὺν ἐλάσσειν ἰὸν, Κρηταιεὺς ὥς τις ὀΐστοβόλος 
ῆς ὁ θανὼν Χῖος μὲν, ΄Αλεξάνδρου δὲ λελογχὼς οῦνομ΄, ἐφηβείῃ δ΄ ὥλετ΄ ἐν ἀλικία.
'Ως εῦ τὸν φθίμενον νέον ἄκριτα καὶ τὸ κυβευθὲν πνεῦμα δι΄ἀφθέγκτων εῖπέ τις ἀστραγάλων.

Traduction
427. ANTIPATER. - Cette tombe, voyons, quel mort renferme-t-elle ? Mais je ne découvre aucune inscription gravée sur la pierre ; seulement, j'y vois neuf dés [osselets] qui semblent tombés [d'un cornet]. Les quatre premiers marquent le point d'Alexandre; les quatre autres indiquent la fleur de l'adolescence, le point de l'Ephèbe ; le dernier, le coup de Chios, par son unité, signifie misère et néant. Ces dés [osselets] veulent-ils dire que le roi, fier de sa puissance, et le jeune homme, florissant de santé, ne sont également rien ? Ou bien, ont-ils un autre sens ? Je devine, et cette fois mon trait a atteint le but, comme s'il eût été lancé par un arc crétois. O mort, tu étais de Chios, Alexandre était ton nom, et tu as péri dans l'âge de l'adolescence. Que ces dés [osselets] nous expriment bien le trépas imprévu d'un jeune homme et les chances aléatoires de la vie !

Traduction : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/Anthologie/anth3.htm (Édition de Jacobs, t. I, p. 305 ; de Tauchnitz, t. 1, p, 224)

 Autre traduction (Guillon J. & Waltz P., Collection des universités de France Anthologie grecque 1, Les Belles Lettres, Paris, 1928) :
427. Du même Antipater
Cette stèle, que je voie, allons, quel mort elle recouvre. Mais je n'aperçois nulle part d'inscription gravée sur la pierre, seulement neuf osselets renversés : les quatre premiers désignent le coup d'Alexandre ; les suivants la fleur de la jeunesse adolescente, l'éphèbe ; le dernier, isolé, signifie plus humblement le coup de Chios. Veulent-ils donc dire ceci : "Et celui qui se glorifie du sceptre et celui dont la jeunesse est en fleur ont pour terme le néant "? Ou plutôt non : je crois que je vais lancer au but un trait direct, comme un archer crétois. Le mort était de Chios, il avait reçu le nom d'Alexandre et périt à l'âge des éphèbes. Avec quelle habileté on a désigné par des osselets muets le jeune homme enlevé aveuglément et sa vie répandue comme les dés!

Date
Époque hellénistique

Auteur
Antipater

Extrait de
ΑΝΑΘΗΜΑΤΙΚΑ ΕΠΙΓΡΑΜΜΑΤΑ - Anthologie Palatine (anthologie grecque), VII, Épigrammes votives, 427 (Édition de Jacobs, t. I, p. 305 ; de Tauchnitz, t. 1, p, 224.)

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