Jocari | Détails

Jocari (latin iocari s’amuser, iocus jeu)

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Jeu des Quatre coins

 
5 10' à 20'  Facile  Gymnique  

 

 

 

Autres appellations

Champ estroit ? (Eloy d'Amerval, 1507)

Description

En 1832, le Dictionnaire de l'Académie en donne la définition suivante : "Jeu dans lequel quatre personnes vont d'un coin à un autre d'un espace carré, tandis qu'une cinquième, placée au milieu, tâche de s'emparer de l'un des coins lorsqu'il reste vide."

Matériel

Ce jeu peut se dérouler en intérieur ou en extérieur (Adry, 1807, indique qu' "On peut y jouer dans une chambre, dans une cour, dans un jardin, au milieu d'une allée d'arbres, ou dans une rue" ; Celnart, 1827, le place dans "jeux d'appartement ou de jardin").

Il faut désigner dans un espace carré de quelques mètres quatre "coins". Comme le dit de Moulidars en 1888 (p. 305) : "Ce coin peut être un angle de murailles, un tronc d’arbre, une borne, un pilier ou tout autre objet solidement fixé".

Règles

Quatre joueurs se placent chacun à un des quatre "coins", le cinquième se tient au milieu. Les joueurs occupant les coins doivent changer sans cesse de place entre eux. Le joueur du milieu va tenter de prendre la place laissée libre par un de ces joueurs. S'il y parvient, le joueur qui s'est fait prendre son coin va au milieu et le jeu continue "jusqu'à satiété" comme le dit justement T. de Moulidars, car le jeu offre peu de variété.

L'habileté des joueurs consistera toutefois à avertir d'un signal discret ceux dont ils voudraient prendre la place afin que leurs échanges s'effectuent le plus rapidement possible.

Historique

Ce n'est qu'en 1798 que le Dictionnaire de l'Académie mentionne le Jeu des quatre coins (Lire >>>).

G. Beleze (1856) rapporte que le joueur du milieu était surnommé "vulgairement" le pot, ou qu'on l'appellait aussi le nigaud. J. Delauney (1891) nomme également ce cinquième joueur le "pôt". J. Adry (1807) y fait également allusion "Celui qui ne trouve plus de place est ce qu'on appelle le Pot-de-chambre, et se met au milieu".

C'est sans doute ce nom qui a induit des auteurs récents (Aveline, Alleau, Grünfeld, L'Hôte...) à rapprocher ce terme de "pot" d'un jeu gréco-romain décrit par Pollux et faisant allusion à un joueur dénommé le pot (Lire >>>).

Certains de ces auteurs prétendent également qu'au Moyen Âge, le jeu était appelé "champ estroit", cité dans Eloy d'Amerval, Livre de la Deablerie (Lire >>>).

Symbolique

Au XVIIIe siècle, la représentation de ce thème prend place dans une symbolique amoureuse.

Sources

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Bibliographie

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