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Jocari (latin iocari s’amuser, iocus jeu)

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Jeu de Brandub

2
5' à 20'  Facile  Affrontement  Stratégie

 

 

 

Autres appellations

Brannumh

Description

Parmi les jeux de table de Hnefatafl (trad. «La table des rois») pratiqués dans le monde nordique, le plus simple correspond à un ancien jeu irlandais nommé Brandub.

Matériel

– Un plateau de jeu de 7 × 7 cases, dont la case centrale Tara (où le roi prend place) et les quatre coins Cashel Croghan Naas Oilach (« forteresses ») sont marqués.
– Un roi et 4 « princes » d’une couleur pour un joueur, 8 pions « attaquants » d’une autre couleur pour l’autre joueur.

Règles

D'après C. BREYER, Jeux et jouets à travers les âges. Histoire et règles de jeux égyptiens, antiques et médiévaux, Bruxelles, éditions Safran, 2010, p.169-170.

Préparation du jeu

Le roi se place sur la case centrale du plateau, les 4 princes autour de lui.
Les 8 pions attaquants se placent dans l’alignement des princes.

But du jeu
Le roi doit se rendre sur une des quatre cases de coin du plateau. Les princes aident le roi en le protégeant et en capturant des pions adverses pour libérer le chemin vers les coins.
Les attaquants doivent capturer tous les princes, tout en empêchant le roi d’atteindre une case de coin. Si le roi est pris, la partie est déclarée nulle.

Déplacement des pions
Les pions se déplacent à tour de rôle verticalement ou horizontalement d’une ou plusieurs cases (ce mouvement rappelle celui de la tour au Jeu d’Échecs). La case d’arrivée, mais également toutes les cases empruntées lors de déplacements doivent être libres.
Il est interdit de sauter au-dessus d’un pion, propre ou adverse.
Les pions ne peuvent accéder à la case centrale, mais peuvent la traverser si elle est libre.
Seul le roi peut accéder aux quatre cases de coins.

Prise de pions adverses
Un pion peut être capturé par l’adversaire s’il se trouve encadré verticalement ou horizontalement par au moins deux pions adverses (pas de prise en diagonale). Le pion ainsi capturé est retiré du jeu.

Il est possible de prendre plusieurs pions à la fois, lorsqu’ils sont entièrement bloqués ou lorsqu’ils sont pris en sandwich.

Un pion peut être pris entre une case de coin et un pion ennemi.
Le roi peut participer à une prise, et peut être pris de la même manière.

Attention : un joueur peut délibérément placer un de ses pions entre deux pions adverses sans se faire prendre. La prise doit résulter d’un mouvement de celui qui prend. Le joueur adverse doit avancer puis revenir en position initiale pour le prendre.

Capture du roi
Le roi est pris lorsqu’il est bloqué par deux pions adverses (attaquants), par un attaquant et la case centrale ou par un attaquant et une case de coin.
Le roi peut être capturé avec un ou plusieurs de ses défenseurs s’ils sont complètement bloqués.
Si le roi est pris, la partie est déclarée nulle.

Déroulement du jeu
On décide ou on tire au sort le joueur qui prendra le roi et les princes.
Le joueur qui reçoit les attaquants commence ; puis, chacun à leur tour, les joueurs déplacent un de leur pion.
Sur la case centrale, le roi est imprenable, mais une fois sorti de cette case, il ne peut pas y revenir.
Aucun autre pion ne peut se placer sur la case centrale, mais ils peuvent la traverser si elle est libre.
Seul le roi peut accéder aux quatre cases de coins.

Le gagnant
Le roi remporte la partie en se plaçant dans une case de coin. Les quatre pions défenseurs doivent donc le protéger et faciliter son trajet vers une de ces cases.
Si les pions attaquants ont pris tous les princes, ils remportent la partie.
La partie est déclarée nulle si une position est répétée plusieurs fois d’affilée, si un des joueurs est bloqué sans possibilité de dégagement ou si le roi est pris.

Historique

La règle proposée ici est basée sur des éléments d’information tirés de sources littéraires et adaptés à un schéma de jeu selon un plateau en bois, datant probablement du Xe siècle, découvert en 1932, dans le site d’habitat de Ballinderry en Irlande et conservé au Musée National d’Irlande à Dublin.

Symbolique

Le nom de Brandub, signifiant « corbeau noir », pourrait être une allusion à la guerre. Deux poèmes le disent joué par cinq hommes contre huit, l’un des cinq étant un “Branan” ou “Brenin” signifiant “le chef”. 

Bibliographie

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Sources

 

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