Jocari | Détails

Jocari (latin iocari s’amuser, iocus jeu)

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Jeu de la Semelle

Description

Joué à deux, ce jeu d'adresse consiste à toucher avec la plante du pied alternativement le sol, puis le pied de son partenaire, ressemblant en cela à une sorte de danse. 

J. Adry, en 1807, dans son Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples en donne la description suivante : "C’est un jeu d’hiver, et il est excellent pour s'échauffer. On peut y jouer de deux manières. Si on est seul, on se contente de frapper avec son pied contre le mur.  (...) Si on est deux, on bat la Semelle, c'est-à-dire, qu'on se frappe la plante du pied, en cadence, et touchant alternativement la terre et le pied de son camarade. Quelquefois plusieurs joueurs se rangent en cercle, et l'un d'eux, placé au milieu, tourne et frappe à la ronde le pied de ses camarades. Dans une même salle ou dans une même cour, un grand nombre de Pensionnaires jouent deux à deux, ou en formant plusieurs cercles et le jeu devient intéressant, s'ils frappent tous ensemble et comme en mesure." Une illustration d'Amar Durivier et Jauffret (Gymnastique de la jeunesse, 1803) illustre cette façon de jouer seul ou à deux (Voir >>>).

Plus récemment, R. Alleau, dans son Dictionnaire des jeux (1964) mentionne une version à la main qu'il dénomme "battoir" et dans laquelle "chaque main peut frapper séparément, à tour de rôle, les mains de l'adversaire ; ou bien les mains se frappent deux par deux, en même temps, et chaque joueur s'efforce de déséquilibrer l'autre ; celui qui ne peut garder les pieds joints, et dont un pied avance ou recule, a perdu, ou marque un point de pénalité, ou accorde un point à son adversaire."

Historique

L'iconographie médiévale tardive montre deux personnes se touchant ainsi le pied, mais ne donne pas le nom du jeu. Ce n'(est dans des ouvrages du début du XIXe siècle que l'on trouve l'apelletion du jeu, en relation avec des illustrations éloquentes (J. A. Amar Durivier et L. F. Jauffret en 1803, et J. Adry en 1807). Plus récemment (XXe siècle), le jeu de la Semelle est décrit comme une variante du Jeu de Saute-Mouton.

Symbolique

Les exemples les plus anciens répertoriés à ce jour illustrent un homme et une femme pratiquant ce jeu, évoquant peut-être une symbolique amoureuse. Au XVIIIe siècle, le commentaire éloquent d'une gravure de Saint-Aubin (Lire >>>) compare le jeu de la semelle pratiqué par des enfants à la vaine effervescence de de nombreux "mortels". Plus tard enfin, ce sera surtout un jeu d'enfants "pour se réchauffer les pieds en hiver".

Sources

Voir les sources archéologiques, iconographiques et écrites :
médiévales | renaissantes | TOUT

Bibliographie

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