Jeu d'échecs


2	45' à 2h	Difficile	Affrontement

Description

Le Jeu d’Échecs est le jeu de stratégie par excellence.

Matériel

Règles

Les règles, déjà assez complexes, évoluent au fil du temps. Au début, le nombre de pièces est restreint. Les combats sont uniquement en “corps à corps” et les pièces beaucoup moins mobiles ce qui rend le déroulement de la partie beaucoup plus lent. Si la recherche du “mat” constitue la finalité de toute partie, le principe du jeu était surtout de prendre un maximum de pions adverses, ce qui explique que les parties décrites dans les textes littéraires s’apparentent davantage à un massacre qu’à une subtile combinaison de coups stratégiques. Il semble qu’une autre manière de jouer, plus simple et impliquant l’utilisation de dés, ait eu un certain succès parmi les gens du peuple. C’est sans doute cette version qui est visée par quelques interdictions de jouer aux Échecs car l’abandon des dés dans la pratique de ce jeu entraînera sa tolérance à partir du XIVe siècle. À la fin du Moyen Âge, certaines pièces peuvent prendre de loin, à l’instar des combattants qui, sur les champs de bataille, voient apparaître les armes à feu. Mais les règles ne s’établissent définitivement qu’au XVIIe siècle, fixant le déplacement du fou dont le champ d'action s'étend et de la reine, qui devient la pièce la plus mobile et la plus puissante de l'échiquier. Avec ces nouvelles règles, le jeu devient tout de suite actif et dynamique et il faut dès le départ tenir compte des coups de l'adversaire.

Historique

Le jeu d’Échecs semble dériver d’un jeu pratiqué d’abord en Asie, puis en Orient, avant d’arriver en Occident vers l’an 1000, par l'intermédiaire des Arabes.
Beaucoup d’allusions aux Échecs apparaissent dans les textes dès le XIe siècle et les témoignages iconographiques et littéraires relatifs à ce jeu se multiplient dès 1100.
En 1283, le roi d’Espagne Alphonse X le Sage fait composer un traité intitulé Juegos diversos de axedrez, dados y tablas. Cet ouvrage, célèbre par la richesse de ses illustrations, renferme notamment une compilation de 103 problèmes relatifs aux Échecs, commentés et illustrés, recopiés d’après des manuscrits arabes.

Symbolique

Dès le XIIIe siècle, des traités d’éducation n’hésitent pas à faire le parallèle entre le Jeu d’Échecs et la morale : l’homme, par ses choix, joue sa vie comme une partie d’Échecs. Ainsi, en 1315, un moine dominicain, Jacques de Cessoles, met par écrit les sermons qu’il a l’habitude de prononcer autour du Jeu d’Échecs et crée un ouvrage intitulé Le Livre des Mœurs des Hommes et des Devoirs des Nobles au travers du Jeu des Échecs (Voir>>>) dans lequel il établit des parallèles entre l’organisation de la société de l’époque et les figurines du jeu d’Échecs. Ce traité sera, après la Bible, l’ouvrage le plus traduit, le plus copié, puis le plus imprimé, en Europe durant deux siècles.

Pour certains, l'affrontement d'un couple de joueurs symboliserait l'affrontement des amants lors de la conquête amoureuse : la dame résiste, le chevalier tente encore et encore de la séduire… Beaucoup de troubadours emploient les échecs pour évoquer les étapes de la séduction (Voir BLAKESLEE Merrit R. (1985)).

Dans la peinture renaissante, le jeu d'échecs peut symboliser le toucher (Voir >>> et >>>).

Vocabulaire lié à ce jeu dans les sources

Sources

Voir les sources archéologiques, iconographiques et écrites :
Europe médiévale | Renaissance | TOUT >>>

Voir les documents anciens présentant les règles du jeu >>>

Bibliographie

Voir la bibliographie spécifique à ce jeu >>>